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  • Marie-Anne Lorgé

Résidanse

Dernière mise à jour : 18 mars 2021

Elle a depuis belle lurette le vent en poupe la formule de la résidence artistique. Qui offre un temps et un lieu particuliers de réflexion-création. D’autant plus féconde en cette période confinée.


Et parfois, la résidence se double d’une autre notion, celle de l’artiste associé(e). Il en va ainsi à Neimënster, depuis deux ans, avec la chorégraphe luxembourgeoise Anne-Mareike Hess; il en va de même à la Kulturfabrik (Esch/Alzette), depuis 2018 (pour un bail de 3 ans), avec le tandem suisso-luxembourgeois Sandy Flinto («qui fait son chemin entre arts plastiques et spectacle vivant») et Pierrick Grobéty (musicien, concepteur de sons).


Et donc, ces artistes associés accouchent en mars de deux projets singuliers: Through the Wire pour Anne-Mareike, en mode tête-à-tête, et Ecological Anxiety Disorder pour Sandy et Pierrick qui, en étroite collaboration avec l’auteur et dramaturge Daniel Marinangeli, ont fondé (en 2019) la Cie Eddi van Tsui afin «d’explorer les multiples facettes et travers de la société actuelle via le théâtre et la danse».


La première d'Ecological Anxiety Disorder, pièce pluridisciplinaire, aura lieu non pas à la Kulturfabrik (là où sa présentation était attendue en 2020) mais à Dudelange, au Centre culturel Opderschmelz, ce, le 18 mars.


Quant à Through the Wire, c’est à découvrir à partir du 27 mars, à Neimënster (Centre culturel de rencontre abbaye de Neumünster), Luxembourg-Grund. Là où – par ailleurs et sans rapport aucun –, le public a tout à gagner à ne bouder ni le Festival Passions – initié par l’ensemble vocal cantoLX, dont le programme s'attache, le 1er avril, à 20.00h (dans le cloître Lucien Wercollier), au mythe d'Orphée et au Lamento, thème baroque par excellence (réserv.: neimenster.lu) – ni le Pavillon VR.


Pour rappel, le Pavillon VR (consacré à la réalité virtuelle), installé dans le cadre du Luxembourg City Film Festival, est prolongé jusqu’au 30 mai. Le public y découvre gratuitement (de 10.00 à 18.00h) et dans le respect des mesures sanitaires, 13 films 360° (dont Putain de facteur humain de Karolina Markiewicz et Pascal Piron). Et, parallèlement au Pavillon physique, la nouvelle formule «VR to Go» est reconduite. Le principe en est simple: réservation en ligne (à un tarif modique) du casque contenant tous les films repris à l’affiche du Pavillon VR et récupération du casque pour profiter pleinement de l’immersion à son domicile (pendant 2 à 3 jours). Infos sur www.neimenster.lu


Ceci étant dit, allez, on entre dans la danse… Et peut-être encore davantage quand on n’y connaît rien…



Entre récit de voyage et mythologie, Ecological Anxiety Disorder, pièce de danse et de théâtre, de chant et de sons (photo ci-dessus: (c) Bohumil Kostohryz), «plonge le spectateur dans un univers onirique et surréaliste, l'embarque dans une expédition dans un monde à part, au cœur même du 7ème continent. Un continent en plastique engendré par nos sociétés contemporaines et composé par des courants circulaires au milieu de l'océan. Dans ce terrible rapport à l'environnement, la frontière entre l'illusoire et le réel devient floue: les peurs ancestrales des monstres marins, à la fois effroyables et fascinants, ré-émergent entre les symptômes d'une nouvelle pathologie, l'éco-anxiété.


Loin de tomber dans des pièges moralisateurs, cette immersion dans les abysses nous entraîne dans un fascinant voyage scénique».


A voir le 18 mars, à 20.00h, opderschmelz, 1a, rue du Centenaire, Dudelange, réserv. tél.: 51.61.21-2942. Puis le 23 avril, à 20.00h, l’Aalt Stadhaus (Differdange) et le 11 juillet 2021, à 20.00h, salle Artikuss (Soleuvre).



Pour sa deuxième année de résidence à Neimënster, Anne-Mareike Hess conçoit avec un projet original en réponse à la privation de relations physiques, de partage et de proximité imposée par la pandémie. Et donc, née de la nécessité de recréer l'expérience de la vivacité de la performance, Through the Wire propose «une écoute mutuelle et une nouvelle façon de vivre la danse et le mouvement».


Concrètement, Through the Wire est la rencontre intime entre la chorégraphe et un (seul) membre du public lors d'un entretien téléphonique en tête-à-tête, pendant 40 minutes. De l'échange va naître «un monde fantastique de danse, uniquement grâce à la puissance de l’imaginaire et des mots entrelacés». Une expérience inédite pour Anne-Mareike, elle qui, d’ordinaire, se tait…


Chaque séance commencera par la question «Comment se sent votre corps?» «A partir de là, nous commençons lentement à utiliser des mots qui entourent le corps et en forment des images et des sensations. Peu à peu, je mènerai la conversation vers la création d'une pièce de danse commune… Il s'agit d'ouvrir l'esprit et de rêver ensemble, de s'entraîner à sortir des sentiers battus, d'élargir notre imagination et notre compréhension de ce que pourrait être la danse et de ce à quoi les corps pourraient ressembler, comment ils pourraient interagir et quelles capacités ils pourraient avoir. Il s'agit également de puiser dans nos désirs. Quels types de corps et de mouvements, de couleurs et de sons voulons-nous expérimenter?».


A partir du 27 mars, à 14.00h et à 16.00h, dix sessions sont programmées jusqu’au 1er avril, soit: le 28 mars à 14.00h et à 16.00h, le 30 mars à 18.30h et à 20.00h, le 31 mars à 18.30h et à 20.00h et le 1er avril à 18.30h et à 20.00h. Réserv.: billetterie@neimenster.lu, tél.: 26.20.52.444.


Et Through the Wire reviendra en octobre.

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