Oui, le Printemps des Poètes-Luxembourg aura bien lieu. Du 25 au 27 septembre. En ces temps inquiétants, qui mettent la culture à genoux, la poésie élève sa voix d’urgence, celle-là qui permet une compréhension plus juste du monde.
Alors, oui, l’édition 2020 – la 13e du nom – qui devait avoir lieu en avril a été mise en veilleuse pour cause de Covid-19. Pour autant, surmontant les obstacles qu’impliquent les mesures sanitaires, refusant en tout cas la mise sous cloche, sinon l’enterrement de première classe, elle rebondit, en mode automnal – on parle ainsi cette année du «Festival «Printemps des poètes 2020»» – et en version certes réduite – 9 poètes réunis, au lieu de 15 (sachant toutefois que le Liechstenstein rejoint pour le première fois l’aventure) – mais cela ne change absolument rien à ses ambition et engagement, à savoir: dire et répéter par le vers, la prose, le slam ou autres pensées profondes, combien la poésie est nécessaire puisqu’elle est une nourriture.
Consacrée au thème du Courage – thème indicatif, non pas contraignant –, la manifestation rythmée par des lectures (en langue originale, avec traduction en français le cas échéant), précédées d’un petit échange avec chaque poète (en français, allemand et anglais selon les cas), se déroulera en trois lieux – le Casino Luxembourg, le site de neimënster ainsi que la galerie Simoncini – et en trois temps. L’entrée est à chaque fois gratuite, mais les places étant limitées, une réservation s’impose.
Attention, en raison de sa jauge trop étroite, la galerie Simoncini, à défaut de pouvoir assurer une séance en présentiel, proposera une retransmission en live stream des lectures suivies d’un débat. Le temps, pour tous les (9) poètes de faire entendre ce qu’ils ont à dire «de quelque chose du monde». A la question de savoir «pourquoi de la poésie en temps de crise?», la réponse est irrévocable: la crise ne tue pas la poésie, au contraire, elle l’accentue.
Sinon, concrètement, voici le programme:
Vendredi 25 septembre, le Casino Luxembourg (41, rue Notre Dame, Luxembourg) est donc le nouveau lieu d’accueil de la soirée d’ouverture qui débutera pile à 19.00h, en compagnie de 5 poètes: Francis Kirps (Luxembourg), Margret Kreidl (Autriche), Helga Simon (Catalogne/Espagne), Raquel Serejo Martins (Portugal) et Ioan T. Morar (Roumanie). A ces lectures se grefferont celles des lauréats du concours Jeune Printemps. Le tout sera musicalement encadré à la flûte par Martina Menichetti. Réserver sous: info@printemps-poetes.lu
Samedi 26 septembre, neimënster (Centre culturel Abbaye de Neumünter, dans le Grund) reste le théâtre de la «Grande nuit de la poésie». En deux actes (chacun d’une heure), séparés d’une pause-repas (prévue dans l’Agora). Tous les (9) poètes seront réunis, et c’est Emmanuel Fleitz qui ponctuera les interventions à la contrebasse. Alors, de 19.00 à 20.00h, salle Nic Klecker, lectures de Vlado Franjevic (Liechstenstein), Hélène Fresnel (France), Francis Kirps, Margret Kreidl, James Leader (Luxembourg), Ioan T. Morar, Raquel Serejo Martins, Helga Simon et Florent Toniello (Luxembourg) – eh oui, il y aura 3 poètes luxembourgeois, dans le respect des 3 langues du pays. Pause-repas de 20.00 à 21.00h et reprise des lectures de 21.00 à 22.00h. Merci de réserver sous: contact@neimenster.lu
Le dimanche 27 septembre, dès 11.00h, la traditionnelle «Matinée poétique» qui a tout aussi traditionnellement lieu à la galerie Simoncini (6 rue Notre-Dame), se déroulera exclusivement en ligne (donc, sans public!), via https://www.facebook.com/prinpolux/live/. Le contrebassiste Emmanuel Fleitz accompagnera les lectures de Vlado Franjevic, Hélène Fresnel, James Leader et Florent Toniello. Clôture sous forme de débat, animé par le journaliste Marc Thill, toujours en live stream.
Infos: http://printemps-poetes.lu/
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