Quoi de neuf en cet avril de jacinthes et de tulipes (d’ail des ours aussi) qui ne faillit pas à sa réputation en ce qu’il ne se découvre pas d’un fil?
Eh bien, un peu de craie, ce «calcaire fragile qui sert de mot de passe artisanal à l’enfance», comme l’écrit Guy Goffette, ce grand poète gaumais auquel les éditions Espace Nord consacrent une anthologie (50 ans de textes) précisément intitulée L’oiseau de craie.
Du reste, ce qui est en l’occurrence de craie, c’est l’oiseau, un mot qui abrite 5 voyelles – c’est joli et ça renvoie à Rimbaud –, mais au-delà, c'est surtout «un horloger du ciel» susceptible de «nous extirper de la cacophonie du monde». C’est pourquoi le 15 avril – et non pas le 23/04, date officielle de la Journée mondiale du livre et du droit d’auteur instituée par l’Unesco en 1995 (mais, donc, date avancée au 15 pour ne pas chevaucher le Salon du livre de Paris) – Plumes sera offert par les librairies (de France, Belgique, Luxembourg, Suisse) à leurs clients.
Et Plumes, c’est un bouquin merveilleux composé de 25 joyeux portraits d’oiseaux dressés par 25 auteur(e)s (dont Marie-Hélène Lafon, Yannick Haenel, Régis Jauffret, Jean Rolin, Eric Chevillard). «Parce que le ciel en manque», mésange, corneille, fou de Bassan, pigeon, canari, tarier doré, perroquet battent ainsi des ailes sur le papier, illustrés par Michaël Cailloux.
Tant qu’à faire, littérature parlant, j’en profite pour signaler à vos agendas que Jean Portante, autre plume d’envergure, présentera son nouvel opus, Une dernière fois, la Méditerranée (éditions Phi), le 18 avril, à 18.30h, dans l’Auditorium Henri Beck, 2 rue Genistre, Luxembourg. Réserv. obligatoire, tél.: 4796.2732 ou email à bibliotheque@vdl.lu
En attendant, retour à cette craie qui, par ricochet, me permet d’évoquer la nouvelle famille de petites sculptures à l’argile crue de Pit Nicolas (exposées actuellement, et jusqu’au 29 avril, à la galerie Simoncini, 6 rue Notre-Dame, Luxembourg), d’évoquer également les petits pavés de plâtre sur lesquels, à l’huile, Myriam Hornard dépose des mains (visuel ci-dessus), sachant que Myriam est l’une des 6 artistes présents à l’Espace Beau Site, à Arlon, ce, à l’invitation de la peintre Dominique Collignon, et ça, c’est une expo qui vibre singulièrement et que je vous conseille particulièrement – c’est pourquoi je m’y attarde ci-après.
Aussi, la craie de Goffette est ce matériau poétique qui trace une ligne droite vers un magique et imminent festival du genre, le 16e Printemps des poètes-Luxembourg, qui a lieu les 21, 22 et 23 avril, en 3 lieux, à la Kulturfabrik d’Esch-sur-Alzette (lieu du coup d’envoi le 21, accueil dès 19.00h), à neimënster, moment privilégié de cette fête des mots, selon la traditionnelle formule de la «Grande nuit de poésie» (le 22, Espace Nic Klecker, dès 19.00h) et à la galerie Simoncini, le dimanche 23 dès 11.00h, où, en amont des lectures, un hommage à Anise Koltz (1928-2023) sera rendu.
Le thème de cette édition 2023 du festival, c’est Frontières (cfr l’affiche ci-dessus réalisée par Jean-Jacques Laigre), «chargées de tant de tragédies et de souffrances mais qui en appellent aussi à d’autres réalités que celle des murs et des obstacles». Reste à savoir si la poésie y a une place, un rôle en jouer? Poser la question, c’est y répondre par la voix, justement, de poètes venus de toute l’Europe. Ils seront 12, à dire «avec violence parfois, avec force toujours » « ce que peut le poème face à l’absurdité du monde».
Le festival est l’occasion de rencontrer ces poètes, déjà de les entendre, chacun dans leur langue, et d’éprouver par les sens – via la mise en espace ou en musique – combien la poésie est vivante. D’autant que les poètes invités sont des pointures qui dynamitent les formules du dire.
Alors, qui sont-ils? Laura Accerboni (Italie), Martina Caluori (Suisse), Núria Contreras Coll (Catalogne/Espagne), Elise Schmit (Luxembourg) – 4 femmes – et Santos Domínguez Ramos (Espagne), Donatien Garnier (France), João Luís Barreto Guimarães (Portugal), István Kemény (Hongrie), J. H. Krchovský (République tchèque), Fiston Mwanza Mujila (RD Congo – Autriche), Mathias Ospelt (Liechtenstein) et Cosmin Perta (Roumanie).
Lors de la soirée du vendredi 21/04 à la Kuturfabrik, interludes assurés par Lisa Ducasse, originaire de l’Ile Maurice, installée à Paris, «clavier et platine vinyle valise au bout des doigts», experte en spoken word, et lectures des lauréat(e)s du Concours Jeune Printemps (entrée gratuite, sur réservation: inscriptions@kulturfabrik.lu). Pour la soirée du samedi à neimënster, lectures musicalement accompagnées par Pol Belardi – compositeur, leader de groupe, musicien d’orchestre classique, projets électro, jazz, rock … bref, «un caméléon de la musique qui est toujours prêt à surprendre!» – et entrecoupées d’une pause repas/buffet à 21.00h (entrée libre, réservation: billetterie@neimenster.lu).
Infos: printemps-poetes-lu
Et comme un festival en cache souvent un autre, il me faut vous dire deux mots de l’European Design Festival, accueilli par la Ville de Luxembourg 5 jours durant, du 31 mai au 4 juin, initié par l’asbl Design Luxembourg, dont le président, Thomas Tomschak, est le chef d’orchestre de Bunker Palace, studio de création et d'innovation en graphisme et en communication interactive, à Dudelange.
On a le temps de vous en parler, puisque le design s’ébroue à la fin du beau mois réputé pour faire ce qui lui plaît, et du reste, il plaît au design de recouvrir une foultitude de définitions et de fonctions, missions, vocations, Product Design, Digital Design, Package Design, éco-conception et graphisme y compris. «Parfois le designer est assimilé à un artisan ou à un commercial», en tout cas, «les designers créatifs au Luxembourg ne sont les mêmes qu’en Allemagne, par exemple, il faut décrire leur particularité et c’est le but du festival».
En fait, «il y a 5 ou 10 ans, il y avait une visibilité culturelle sur le design au Luxembourg, aujourd’hui, il s’agit de porter un message politique quant au design toujours pas reconnu au Luxembourg et ça, c’est le moteur du festival».
Toujours est-il que le programme déborde de conférences, histoire notamment de montrer que les frontières sont poreuses – à l’exemple de Dress up and Fashion, conférence assurée par Mike Bourscheid, sa pratique basée sur la sculpture et la performance «comprenant la confection de costumes et d’appendices disgracieux, voire ridicules» (visuel ci-dessus) –, hormis deux tables rondes, l’une consacrée à l’intelligence artificielle, la seconde portant sur la question éthique dans le design.
Et bien sûr, des expos il y aura. Dans l’espace public – avec What the Flag?!, une installation de drapeaux proposée par le Cercle Cité – et en institutions: au Casino Luxembourg – avec Jailbird, une initiative sociale et créative mettant en avant des produits conçus par des designers et réalisés par des détenus salariés de Défi-Job – et aux Rotondes qui, en hommage à leur histoire ferroviaire, vont accueillir une tranche de quai grandeur nature, avec ses rails, assises, chariots à bagages, distributeurs de tickets et composteuses. Egalement à l’affiche des Rotondes, l’exposition des lauréats des Luxembourg Design Awards (avec cérémonie des prix prévue le 1er juin à 18.30h).
Tablez aussi sur des workshops, une projection de film – au LUCA, le 2 juin, à 19.30h, redécouvrez Mon oncle (1958) de Jacques Tati, un film qui «questionne avec beaucoup d’humour le rapport qu’entretient la société d’après-guerre avec l’architecture moderne et le design» –, des visites de studios au1535° Creative Hub (Differdange), sans oublier le marché des créateurs qui prendra ses quartiers au Schluechthaus Hollerich le dimanche 4 juin. Voilà en gros ce que nous réserve le design de mai. Les impatients peuvent s’informer sur https://www.europeandesignfestival.lu/fr/
C’est aussi l’occasion de déjà vous mettre la puce à l’oreille quant au Mois européen de la photographie (emoplux) qui aura lieu en mai et juin, dans une vingtaine de lieux à travers le pays. Cette 9e édition embarque le thème Rethinking Identity, car «plus que jamais, la photographie a un rôle important à jouer dans la réflexion autour des questions de construction et de déconstruction des identités véhiculées par les réseaux sociaux.
On a le temps de vous en parler, vous allez être submergés… Mais notez qu’en prélude vous pouvez, en ce moment, et jusqu’au 2 juillet, circuler dans la Villa Vauban, où tout est à découvrir de l’univers de Katrien de Blauwer, artiste belge née en 1969, qui se présente elle-même comme «photographe sans appareil». Elle coupe, colle, assemble, enfreint, colore, manipule des photographies issues d’anciens magazines qu’elle collectionne. «Proches du photomontage ou du montage cinématographique, ses œuvres recèlent une intense charge narrative. Liées à la mémoire et à son histoire personnelle mais, paradoxalement, aussi intimes qu’anonymes, elles deviennent le scénario possible de tout un chacun». L’exposition présente 29 œuvres issues des séries When I Was a Boy (2016–2018) – cfr visuel ci-dessus – et Commencer (2019–2020).
En attendant, toujours au rayon photo, voici la présentation sur les fonts baptismaux du Luxembourg Photography Award (LUPA), à l’initiative de Lët’z Arles, en collaboration avec le Centre national de l’audiovisuel (CNA) et avec le soutien du ministère de la Culture, un nouveau prix à l’allure de programme de soutien aux artistes qui se décline selon deux formats: une exposition au sein des Rencontres d’Arles pour le lauréat du Luxembourg Photography Award et un mentorat-résidence professionnalisant pour le lauréat du Luxembourg Photography Award mentorship.
Tout sera expliqué/détaillé le 18 avril (au Pomhouse, CNA-Dudelange), mais ce n’est désormais plus un secret, Daniel Wagener est le lauréat du Luxembourg Photography Award 2023 – vernissage à Arles de son expo opus incertum le 5 juillet, sur le parvis de la Chapelle de la Charité –, quant au LUPA mentorship, c’est Rozafa Elshan qui va en bénéficier (soit: un mentorat-résidence de 3 mois en partenariat avec l’Ecole nationale supérieure de la photographie d’Arles).
Les deux lauréats 2023 seront tous deux exposés au CNA à Dudelange à partir de février 2024.
Sinon quoi de neuf encore? Eh bien, juste l’envie de faire un tour par la Machine à sens (SINNMASCHINE, 1997), une installation de Michel Majerus. C’est ainsi que le Mudam rend hommage à cet artiste inclassable de renommée internationale, biberonné à la pop culture et au numérique, né à Esch/Alzette en 1967 et décédé tragiquement à 35 ans le 6 novembre 2002, victime de l'accident du vol Luxair 9642, il y a donc 20 ans… et 5 mois – visuel ci-dessus: Running in Cycles, 2001, Collection Mudam.
Tout se passe dans le grand hall, où SINNMASCHINE, oeuvre environnementale réactivée, rappelle un dance floor, avec plancher industriel métallique, ceint de pans monochromes fluo et d’un collage d’images disparates – selon la technique de «sampling» chère à Majerus – empruntant à des logos de marques, à des publicités.
Derrière, contigu au dance floor, un échafaudage, en tout cas une structure fidèle à celle régulièrement réalisée par Majerus pour souligner ou corriger le dessein architectural de l’espace et y faire figurer ses œuvres. Et c’est ainsi, dans ce cadre métallique, en un échantillonnage de peintures issues de différentes époques, que s’exposent et se remixent les vastes questions et préoccupations de Majerus, sur la matérialité de la peinture, sur la globalisation, la consommation, l’information, l’accélération, mises à l’épreuve dans un langage pictural qui puise sans hiérarchie dans l’informatique, la bande dessinée, l’iconographie colorée de la publicité, le tout en dialogue avec l’histoire de l’art, Pop Art et peinture gestuelle abstraite en tête de gondole.
Ainsi, Warhol, Basquiat sont des références avérées, assumées, mais tournées en dérision. Majerus, c’est une dose d’ironie, surtout c’est un regard sur son temps, sa frénésie, c’est le goût de l’aphorisme hissé au rang de matériau artistique, c’est un condensé de styles, de motifs iconiques – dont la récurrence du «splash», ou variations sur le logo d’une firme de jeux d’eau –, c’est aussi une planéité, en tout cas une fausse impulsivité ou «une peinture abstraite dont la spontanéité est mise en scène».
Pour permettre au visiteur d’apprivoiser les méthodes de travail, les réflexions artistiques et les diverses influences de Majerus, la structure est assortie, à la manière d’un making-of, d’une bibliothèque, celle de l’artiste reconstituée à l’identique, donnant «une indication claire de ses intérêts variés mais typiques de l'époque», ainsi que des carnets de notes et autres cahiers de croquis alignés dans des vitrines.
L’héritage Majerus, fait de contextualisation et de transgression, ça ne se rate pas, au Mudam – Musée d’art moderne Grand-Duc Jean, Kirchberg-Luxembourg –, jusqu’au 1er octobre 2023. Infos: mudam.com
Et pour finir, arrêt à Arlon, Espace Beau Site, le temps d’une «carte blanche»…
Pierre François, le pilote de l’Espace Beau Site, cette galerie mezzanine du 321 Avenue de Longwy, à Arlon, dont je fais régulièrement l’article, teste la formule de la carte blanche et ça lui réussit parfaitement.
Une première carte blanche en l’occurrence confiée à l’artiste gaumaise Dominique Collignon qui a donc choisi 5 partenaires d’expo – Myriam Hornard, Anne Loriers, Pascale Gardeur, Daniel Daniel, Louis Lecomte, tous établis entre Ardenne et Gaume – ayant en commun la pratique de la peinture et du dessin, mais chacun dans une perspective, une esthétique, un univers et un style spécifiques. Résultat, éclectique est l’ensemble des quelque 50 oeuvres réunies, et c’est là que l’accrochage révèle l’œil affûté et sensible du galeriste. Point de cloisonnement, point de cimaise dévolue à tel artiste, juxtaposée à la cimaise de tel autre, mais, au contraire, une circulation de couleurs et de thématiques, un voisinage tricoté à coups de correspondances permettant, au final, un véritable et inattendu dialogue entre les artistes. C’est jouissif.
Alors, est-ce que l’art doit provoquer? Que oui. Provoquer… une réaction, une émotion. La preuve d’abord avec Dominique Collignon, peintre déjà présente chez Beau Site, avec Les petites évidences, en 2002 – année de naissance de la galerie, cette saison est donc celle son 20e anniversaire.
De quoi s’agit-il? D’une campagne, qui n’est pas une exactitude topographique et qui n’est pas imaginaire non plus. C’est l’esprit de la nature, où se mesure l’infiniment petit humain, c’est surtout une atmosphère, celle-là qui subsiste dans les souvenirs une fois débarrassés de leurs détails parasites.
C’est une peinture qui saisit le temps… arrêté à un moment, à un entre-deux, quand le regard est dévoré par le ressenti et qu’alors des formes cotonneuses hantent un horizon flou.
Une peinture qui trahit à la fois l’absence, le désir et la lumière immobile, son étrangeté.
C’est la peinture de Dominique Collignon, qui revisite le paysage de très personnelle façon, par un jeu d’estompage, comme s’il s’agissait de traduire une rencontre qui tiendrait du mystère, une rencontre aussi fragile que vibratoire avec les climats (vivants, concrets, spirituels, voire métaphysiques) des campagnes qui s’étirent en bord de Semois (visuel ci-dessus), de Meuse ou de Loire, donc, non pas des lieux mais des espaces, poétiques, avec leurs mirages.
Hormis les paysages, Collignon propose des natures mortes et des compositions florales.
La fragilité, c’est aussi la tasse de thé de Myriam Hornard, métaphore croisée de notre finitude et de l’enfance… tout aussi éphémère.
Myriam, c’est la beauté du geste et c’est le rituel, d’abord infusés dans le travail textile, ensuite coulés/sculptés dans la cire, aujourd’hui trempés dans une huile inspirée des peintures de maîtres anciens du XVIIe siècle. Sur petits carrés/rectangles de bois ou de plâtre, c’est une galerie de cous, ces «liens entre le corps et l’esprit», enfouis dans des collerettes, fraises et autres fines broderies ou perles. Même mise en situation avec les mains, d’enfants ou d’adultes, croisées ou déposées.
Des mains en l’occurrence placées à proximité de celles qui «se tendent pour offrir une fleur», qui s’entendent «à dire l’amitié, l’amour, l’accueil, le partage», selon Louis Lecomte, artiste nonagénaire pétillant, prolifique, créateur sur simple format A4 d’un personnage clownesque, bonnet vissé sur une bouille ronde, éperonnée par long nez, héros désarmant de scènes généralement cocasses, aussi auteur de délicieux aphorismes, manuscrits sur une page imprimée extraite d’œuvres classiques, à commencer par Molière. Du reste, c’est par l’humour de Louis Lecomte que le visiteur est cueilli dès l’entrée.
Dessin aussi, ou plutôt figuration, avec l’aquarelliste du lot, Daniel Daniel, par ailleurs (re)connu «pour créer depuis 30 ans des sculptures mobiles, ou de lumière, en utilisant des mécanismes bricolés, qu'il met parfois en scène dans des films d'animation et des vidéos d'art délirants». Ici, dans un ersatz de bédé, Daniel Daniel, à l’évidence habité par l’étrangeté et le monde forain, avec leurs manèges fantômes, fait s’enchevêtrer des formes et des figures, souvent apeurées et tout en angles, crachant des flammes, tout «un charivari en mouvement» – marinant surtout dans le bleu, avec l’omniprésence du sapin… sournois, malveillant ! – «souligné par une infinité de petits traits noirs».
Le bleu, on le retrouve dans le délicat travail d’Anne Loriers, tout comme le carré de bois, tout comme aussi l’idée du furtif, du fantôme. Le bleu est un nuancier d’océan, une abstraction soit concentrée en une touche, soit giclant grand format. Donc, une peinture gestuelle – en raccord chromatique avec certaines toiles de Dominique Collignon –, ce qui n’empêche pas Anne d’aussi adopter la technique des gommes gravées pour l’impression sur papier.
Travail contemplatif pour conclure, celui de Pascale Gardeur, observant le (parfois comestible et toujours décoratif) physalis… dont à l’aquarelle mâtinée de brou de noix, elle dresse un portait graphique.
On se laisse surprendre jusqu’au 23 avril, du mardi au samedi, de 10.00 à 18.00h, les dimanches 16 et 23 avril (dévernissage) de 15.00 à 18.00h – infos: www.espacebeausite.be
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