Autour du férié de l’Ascension, il pleut des rendez-vous immanquables, c’est le choix qui est dans l’embarras.
Et si ce n’est pas le Pérou (ni Dubaï), ça a quand même l’allure d’un eldorado.
Qui commence à Dudelange. En clôture de la phase 1 du projet DKollage – ce projet initié par DKollektiv qui, sur le site de l’ancienne usine, ranime le bâtiment vestiaire-wagonnage en vue de créer la «Neischmelz», un nouvel espace de vie, à la fois citoyen, créatif et durable –, notez l’événement «D’Aïshelleg-Les Saints de glace», le 15 mai, de 14.00 à 17.00h, où, en guise d’inauguration, occasion est donnée à chacun de planter une essence de son choix dans les nouveaux bacs à plantes.
Outre cette «cérémonie de plantation», des visites guidées sont organisées en continu (par groupes de 9 personnes), ainsi que des projections et animations par le Foto Club, suivies à 16.00h, par le concert de Don Gio &Roda.
Ce concert (avec limite à 100 personnes) aura lieu à l’extérieur, dans la cour, sur la nouvelle «Geméisbühn» – soit, dans le cadre qui a servi de coulisse au tournage du clip légendaire On Love en 2016. Public assis, avec masque (pas de boisson ni de petite restauration). Inscription obligatoire en ligne (DKollage) ou par mail: info@dkollektiv.org
A Dudelange encore, musicalement parlant, le Like A Jazz Machine, 9e édition – «puissant générateur d’énergie, de vision et d’atmosphère jazz» –, bat son plein au Centre culturel régional opderschmelz, du 13 au 16 mai, avec déjà des concerts complets et des changements de lineup (dont le remplacement du concert de Liran Donin’s 100 Boats du 14/05 par LABtrio). Infos: jazzmachine.lu
Pour la musique classique, on change de plateau. Celui du Kinneksbond, à Mamer, le temps de Réson(d)ance (photo ci-dessus), une rencontre inédite, celle des chorégraphes Jill Crovisier et Rhiannon Morgan explorant, avec l'Orchestre de Chambre du Luxembourg, une période florissante de la musique française: l’aube du XXe siècle.
«Côte à côte sur scène et à travers le prisme d’œuvres écrites pour la danse – "Prélude à l’après-midi d’un faune" et "La création du monde" – musicien·ne·s et danseuses chevronné·e·s vous promettent un voyage subtil au fil du temps. L’énergie des corps fusionnera avec celle de la musique pour vous offrir, sous la baguette de la cheffe Corinna Niemeyer, tout le génie de pièces magistrales écrites par d’illustres compositeurs de l’époque: Debussy et Milhaud. Un jeu de résonances mouvementé et empreint de virtuosité, qui vous envoûtera dès les premières notes».
Infos:
Au Kinneksbond Centre culturel, 42 route d’Arlon, Mamer: Réson(d)ance, les 14 et 15 mai, chaque fois à 20.00h. Tél.: 26.39.5 -160 ou www.kinneksbond.lu
Pour les fondus de danse, la bonne adresse, c’est aussi la Banannefabrik – siège du TROIS CL (Centre de création chorégraphique luxembourgeois), 12 rue du Puits à Bonnevoie – qui concocte une première au Luxembourg, baptisée «Hors Circuits», une programmation visant à faire découvrir des projets qui n’ont encore jamais été présentés au Grand-Duché. A l’exemple, le 15 mai, de 16.00 à 21.00h, de100 mètres par seconde, une performance chorégraphico-musicale de 5 heures de la compagnie française Cognitive Overload.
Au long de cette performance de 5h, les performeurs – Constance Diard et Lucas Bassereau (voir photo), avec le musicien (saxophoniste) Samuel Toro Pérez – apprennent, composent et performent simultanément. «Des systèmes mettant en jeu le hasard et différentes conceptions de l’espace et du temps sont les supports de la composition des matériaux chorégraphiques et sonores. Etape après étape, ces systèmes se révèlent, les mouvements et les sons s’accumulent et viennent interagir dans l’espace-temps de jeu».
Le public est invité à aller et venir à sa guise dans l’espace, observer l’action en train de se dérouler ou consulter les différentes sources documentaires mises à sa disposition, rendant compte du processus à l’œuvre depuis le début de la performance.
Réservation votre créneau (d’une ½ heure), tél.: 40.45.69, www.danse.lu
Sinon, puisqu’on est à Luxembourg, on file au Mudam et aux Rotondes.
Dans le cadre de sa phénoménale exposition consacrée à William Kentridge, le Mudam (Musée d’Art moderne Grand-Duc Jean) accueille la soprano Joanna Dudley – collaboratrice de longue date de Kentridge, metteure en scène, interprète et chanteuse dont le travail mêle performance, chorégraphie et installation (voir photo) – le temps d’une visite guidée particulière, ce, le 15 mai, à 17.00h et le 16 mai, à 10.00h et 17.00h.
«C’est un moment de pur plaisir poétique qui met les oeuvres d’art à contrepied de l’interprétation dans le cadre d’une mise en scène théâtrale», dans le grand hall. Inscription: luxembourg-ticket.lu
Sinon, sachez que le Mudam s’intéresse aussi à la problématique du changement climatique… par le biais de «Radio Disaster», un programme qui comprend une série de conférences (en anglais) et de projections de films – dont Donna Haraway: Story Telling for Earthly Survival (2017) de Fabrizio Terranova, un documentaire sur la célèbre chercheuse féministe du même nom, Alpi (2011) de l’artiste Armin Linke et Sea Lovers (2019) d’Ingo Niermann.
Le titre Radio Disaster: The Climate Change Series, en hommage au philosophe Walter Benjamin (1892 - 1940) et à ses émissions radio pour enfants, de 1929 à 1932, consacrées aux grandes catastrophes mondiales telles que le tremblement de terre de Lisbonne de 1755 ou la crue du Mississippi de 1927, entend donner des pistes pour répondre à cette crise collective et trouver des modes de vie alternatifs.
Si vous avez raté la première conférence d’ouverture, le 8 mai, pas de panique, le programme s’intéressera le 9 juin, en compagnie de Chus Martínez, à l’immensité des océans et au déclin des écosystèmes marins.
Sur inscription (places limitées, port du masque obligatoire): mudam.com/booking, tél.: 45.37.85-531.
Pour la dimension urbaine, rendez-vous aux Rotondes, mais aussi à la Kufa (Kulturfabrik) d’Esch-sur-Alzette, qui, en 2014, a lancé le «Kufa’s Urban Art», un projet au déjà long chemin…
Après plus de 70 oeuvres parsemées dans 10 villes du Luxembourg et de la Grande Région, le projet, qui en est à sa 7e édition, s’est recentré sur Esch-sur-Alzette, rebaptisé pour la cause «Kufa’s Urban Art Esch». Et qui se déroule jusqu’en juillet 2021, à coups d’interventions d’artistes nationaux et internationaux (à l’exemple de Boa Mistura, sur la photo, de Stéphanie Uhres intervenant à la gare jusqu’au 16 mai, puis, entre autres, de Julie Conrad qui créera une station vélo sur la place de la Résistance du 31 mai au 6 juin et de Steve Gerges dont l’intervention lumineuse interactive s’installera dans le Tunnel Dieswee du 14 au 20 juin), auxquelles se greffent une conférence, une «Braderie Urbaine» (le 3 juillet), des projets participatifs et inclusifs, des rencontres et des visites guidées (ou «Urban Art Tours», tout public, les dimanches 16 mai, 30 mai, 20 juin et 11 juillet, chaque fois à 14.30h).
Infos: www.kufasurbanartesch.lu
Que nous disent les rues? ça, c’est la question que les Rotondes (Luxembourg-Bonnevoie) posent aux photographes qui, au temps du coronavirus, «ont forcément développé un regard particulier sur les espaces urbains, désormais investis par des multitudes de personnages masqués». Réponse sous forme de festival, en l’occurrence le Luxembourg Street Photography Festival, dont la 5e édition se tient 13 au 16 mai.
Quel en est le programme?
Au cœur de ce 5e festival, tablez sans conteste sur les conférences de trois photographes de renommée internationale: la Franco-Américaine Jane Evelyn Atwood le 15/05, à 14.00h – Atwood est une photographe farouchement libre et indépendante qui, depuis les années 1980, explore avec une grande acuité et tendresse les laissés-pour-compte et déshérités de la communauté humaine –, la Russo-Allemande Benita Suchodrev le 15/05, à16.00h – cette photographe qui a vécu aux Etats-Unis et réside depuis 2008 à Berlin, a développé un style poétique qui ne peut laisser indifférent, à la fois expressionniste, intense et bienveillant, très moderne – et l’Italien Giacomo Sini dès le 14/05, à 19.30h – photographe italien au style percutant, qui allie photo-reportage et documentaire humaniste, notamment dans les territoires en conflit au Moyen-Orient.
Pour ces conférences (payantes), le nombre de places est limité, l’inscription est donc obligatoire.
On y ajoute une table-ronde, le 15/05, de 18.00 à 19.00h, histoire de débattre sur le thème Why photographing the world still matters (or not) in the era of Instagram.
Pendant les quatre jours du festival – vernissage le jeudi 13/05 à 18.00h, sur réservation –, les visiteurs peuvent accéder à une exposition collective à laquelle participent certains membres du collectif SPL et plusieurs photographes invités: Laurent Sturm, Mike Zenari, Gilles Celli, Patrick Galbats, Romain Girtgen, Magdalena (Ma) Zagrzejewska, Katarzyna Urbanek, Nikos Zompolas, la Photothèque de la Ville de Luxembourg et le collectif allemand Collateral Eyes. Expo accessible le 13/05 de 18.00 à 20.00h, le 14/05 de 17.00 à 20.00h, le 15/05 de 13.00h à 20.00h et dimanche 16/05 de 13.00 à 16.00h.
Au tout, on ajoute la traditionnelle «Street Photo Slide Night» – en ligne – et le «Portfolio Review» le 14/05, de 17.00 à 19.00h (inscription obligatoire).
Retrouvez le programme détaillé du festival, ainsi que les conditions d’inscription, sur www.lspf.lu et www.rotondes.lu.
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